N'abusons de rien, sauf de la modération.
Comme autrefois le diable, comme aujourd'hui la société, ce n'est jamais notre faute, le coupable est toujours ailleurs, hors de soi. Et très puissant.
La santé ressemble de plus en plus au sport : On en parle tous les jours aux nouvelles même s'il n'y a rien de particulièrement intéressant à raconter.
L'euphémisme, ça doit être sa raison d'être, adoucit les relations humaines.
Les gens reprochent souvent aux médias de ne pas rapporter de bonnes nouvelles, oubliant commodément que plus on carbure à la catastrophe, plus on vend.
On oublie, dans le classement des grands événements ayant marqué le millénaire, d'inclure la vogue des classements.
A force de s'épandre sur les détails et de chercher l'introuvable, on finit par rater l'essentiel.
L'avènement du cyberespace a eu pour principale conséquence d'abaisser le seuil de patience de l'humain postmoderne à un dixième de seconde.
Il en est parmi nous qui, bien que non génétiquement prédestinés à la gadoue, y pataugent plus souvent qu'à leur tour.
L'être stoïque sait que la vie moderne n'est qu'une série de moments pendant lesquels on attend de passer à la caisse.
Nous voulons tellement manquer de temps qu'il est devenu ringard de laisser paraître qu'on en a.
Si l'enfer existe, c'est une salle d'attente avec des magazines de l'année passée.