Citations de Julien Green

Chacun vit une fin du monde en vieillissant.

Je ne comprends pas qu'ils ne sachent pas au moins garder le silence devant une oeuvre d'une telle beauté, beauté irritante, peut-être exaspérante même, parce que l'auteur, avec tout son génie, touche à des choses très graves avec une sorte d'insolence qui fait peur.

Tu veux vraiment savoir quel genre d'homme tu es ? Ouvre la bouche et écoute.

Etre libre, ce n'est pas seulement ne rien posséder, c'est n'être possédé par rien.

Les avenues de la rêverie sont la promenade préférée du diable.

Il me paraît certain que l'aboutissement normal de l'érotisme est l'assassinat.

La pensée vole et les mots vont à pied. Voilà tout le drame de l'écrivain.

Le produit le plus net de l'athéisme est le désespoir.

Dommage qu'on ne connaisse ses parents que lorsqu'ils commencent à vieillir, à perdre ce qui faisait d'eux des êtres humains.

La politique abaisse tout ce qu'elle touche, l'Eglise comme le reste.

Une lettre écrite en français, sans fautes, surprend aujourd'hui comme une chose d'autrefois.

Un journal est une longue lettre que l'auteur s'écrit à lui-même, et le plus étonnant est qu'il se donne à lui-même de ses propres nouvelles.