Je crois fermement que la lecture et la littérature peuvent aider une société à mieux se comprendre.
Aujourd'hui je surveille sur mes mains le relief croissant des veines et la multiplication des petites tâches brunes que l'on peut appeler de leur vieux nom populaire, un peu oublié: "les pâquerettes du cimetière". Je n'éprouve pas de réel plaisir à raconter ça, mais je le reconnais, une profonde et savoureuse amertume.
Je serais assez porté à croire que l'humour est, inconsciemment, une façon d'échapper à la réflexion métaphysique.
Je commence à croire que le peuple n'a rien à voir dans les lois si ce n'est pour leur obéir.
C'est trop se laisser surprendre aux vaines descriptions des peintres et des poètes, que de croire la vie et la mort autant semblables que les uns et les autres nous les figurent.
Les livres ont été mon billet pour la liberté personnelle. J'ai appris à lire à l'âge de trois ans et bientôt découvert qu'il y avait tout un monde à conquérir, qui était plus au-delà de notre ferme dans le Mississippi.
On croit si volontiers tout ce qui, de près ou de loin, semble s'accorder à nos désirs !
Il n'est pas encore bien prouvé si le bonheur se compose des biens qu'on a ou de ceux qu'on croit avoir.
Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu'elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse.
