Il y a à peu près autant d'imbéciles en Angleterre qu'en France. Mais un imbécile anglais est un imbécile tout court, tandis qu'un imbécile français est un imbécile qui raisonne.
Les anglais sont le meilleur public du monde : ils applaudissent toujours, même quand vous jouez bien.
Si les Anglais ont inventé beaucoup de sports, c'est que, dès qu'ils se sentent dépassés dans l'un d'eux par une nation étrangère, ils en inventent un autre.
Les Anglais aiment rouler lentement lorsqu'ils sont vivants mais filent à toute allure en Rolls lorsqu'ils sont morts.
Un Français doit toujours parler, qu'il soit au courant de ce dont il parle ou non ; un Anglais est content de ne rien dire quand il n'a rien à dire.
Les Anglaises adorent les chevaux mais elles semblent ignorer le bidet.
Les Français ont du vin, les Anglais de l'humour.
Remercions aussi M. C. Chevillard de s'abstenir de la pantomime tauromachique habituelle à certains chefs d'orchestre internationaux. C'était très déconcertant, ces façons d'aller planter des banderilles dans la tête d'un cor anglais ou de méduser de pauvres trombones avec des gestes de matador.
Un gentilhomme anglais est un homme, le matin, habillé comme son valet de chambre ; un gentilhomme français est un homme qui a un valet de chambre habillé comme lui.
Le "french style", comme l'appellent les Anglais, ce sont des vêtements très simples, des couleurs neutres.
L'almanach nobiliaire est le seul livre qu'un jeune Londonien devrait connaître d'un bout à l'autre, car c'est la meilleure oeuvre de fiction que les Anglais aient jamais écrite.
Les parents français sont plutôt vexés si leur fils ne donne pas des signes d'intelligence précoce. Les Anglais sont inquiets s'il en manifeste.